C’est officiel : id Software & Bethesda Softworks, ont décidés de renvoyer le Slayer à l’époque où les douches n’existaient pas et où on résolvait ses problèmes de voisinage à l’épée longue. Doom: The Dark Ages, sorti le 15 mai 2025, sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X|S, tel un chevalier en armure lourde prêt à pourfendre des hordes démoniaques, nous prouve qu’il est tout à fait possible de concasser des démons dans une ambiance Game of Thrones, mais avec plus de sang, moins de sexe, et toujours aucun dialogue constructif.
Une chose est sûre : la franchise Doom ne connaît pas le bouton « ralentir ». À défaut de trouver une nouvelle dimension à dévaster, le Slayer voyage dans le temps. La bonne nouvelle ? Les monstres n’ont toujours pas inventé l’art de l’esquive. La mauvaise ? Le Moyen Âge a l’odeur forte du cuir moisi et des châteaux mal chauffés.
Un Slayer en armure, mais toujours aussi sanguinaire
Fini les double-sauts et les dashs frénétiques de Doom Eternal. Imaginez un tank d’1m90 qui a oublié son savon et a remplacé son GPS par une voix intérieure qui dit « TUE. » Voilà votre nouveau protagoniste. Dans The Dark Ages, le Slayer est devenu plus lent, plus lourd, mais pas moins énervé. En résumé : il a troqué son style de ninja sous stéroïdes pour celui d’un chevalier avec une hernie discale.
On note la disparition des dashs aériens. Fini les acrobaties de cirque sous amphétamines, bienvenue aux roulades de ferraille sur sols boueux. Si Doom Eternal était une rave party, The Dark Ages est un duel de boxe en armure dans un garage médiéval.
La nouveauté la plus badass (et potentiellement ridicule selon l’angle) reste le « Shield Saw »(Bouclier-tronçonneuse), ce mélange entre un hachoir à viande et un frisbee pour berserk. Idéal pour les soirées médiévales sanglantes ou pour découper du rôti démoniaque en tranches fines.
Dragons cybernétiques et mechas géants : la fantasy rencontre la science-fiction
Selon The Guardian, le jeu introduit des montures peu conventionnelles : un dragon cybernétique cracheur d’électricité et un mécha de 30 étages nommé Atlan. Ces ajouts apportent une dimension épique aux combats, bien que leur profondeur de gameplay reste limitée.
Oui, vous avez bien lu : on chevauche un dragon cybernétique. Parce que pourquoi pas. Il semble que les développeurs aient pris un shot de Red Bull, mélangé à Donjons & Dragons et Pacific Rim, avant de coder cette partie. Résultat : on a une créature mi-dragon, mi-taser de police, parfaite pour cramer des démons depuis les cieux.
Et comme si ça ne suffisait pas, vous contrôlez également un mécha géant appelé « Atlan », un genre de Gundam version pierre taillée, parfait pour faire comprendre à Belzébuth qui porte la culotte dans cette timeline.
Est-ce que tout cela est équilibré et nécessaire ? Absolument pas. Est-ce jouissif ? Oui, surtout si vous avez toujours rêvé de foutre une claque à Satan depuis le cockpit d’un géant de métal.
Une expérience solo immersive, mais sans multijoueur
Contrairement à ses prédécesseurs, The Dark Ages se concentre exclusivement sur une campagne solo.
Avec 22 niveaux mêlant exploration linéaire et zones ouvertes, le jeu offre une durée de vie conséquente. The Guardian
Bethesda a décidé de faire l’impasse sur le multijoueur. Apparemment, affronter des démons tout seul est plus tendance que de subir la voix aiguë d’un ado de 12 ans sur Discord. The Dark Ages est donc une expérience solitaire — à l’image de la plupart des soirées du Slayer, qui ne fait pas dans les apéros ni les dîners entre potes.
La campagne propose 22 niveaux où l’on alterne entre couloirs sanglants et arènes infernales, le tout saupoudré de parchemins maudits et de portes qu’on n’ouvre qu’avec un intestin démoniaque en guise de clé. Mention spéciale aux niveaux plus « ouverts », où l’on peut s’égarer en toute liberté avant de se faire bouffer par un golem géant.
Un démarrage en demi-teinte sur Steam
Malgré le tapage médiéval, et des critiques globalement positives, The Dark Ages n’a pas fait péter les scores sur Steam. Avec un pic de 30 802 joueurs simultanés au lancement, « seulement 600 de plus que son précédent record le jour du lancement », selon Push Square. On est donc plus proche de la messe du dimanche que du concert de Metallica. Peut-être que les fans attendaient une machine à tuer, et se sont retrouvés avec un simulateur de forge en armure.
Ce n’est pas un échec, mais disons que les cloches de la victoire sonnent plutôt comme une cloche de vache qui hésite entre meugler et pleurer. Un chiffre modeste pour une franchise aussi emblématique.
Une bande-son épique pour accompagner le carnage
Adieu Mick Gordon, bonjour Finishing Move ! Le nouveau duo musical nous livre une bande-son qui sent le château humide et la messe noire. Ça grince, ça tambourine, ça fait vibrer les tympans comme une chorale démoniaque en pleine descente de bière médiévale.
La fusion entre guitares heavy et instruments d’époque donne une ambiance aussi originale que le concept de brûler un démon à coups de cornemuse. Est-ce que c’est efficace ? Oui. Est-ce que c’est bizarre ? Aussi.
Accessibilité et personnalisation au rendez-vous
Bonne surprise : id Software n’a pas oublié les options d’accessibilité. C’est beau, c’est responsable, c’est… pas du tout dans l’ambiance d’un mec qui arrache les mâchoires de ses ennemis à mains nues, mais ça fait plaisir. Qu’on soit un Slayer daltonien ou un Slayer à un bras, tout le monde peut participer à la boucherie.
Le niveau de difficulté est entièrement personnalisable. Vous pouvez choisir entre « Balade sanglante dans la forêt » et « Cauchemar éveillé au royaume des tripes », selon votre degré de masochisme et le nombre de claviers que vous êtes prêt à casser.
Conclusion : un pari audacieux pour la franchise
Doom: The Dark Ages marque une évolution notable pour la série, en osant s’aventurer dans un univers médiéval tout en conservant l’essence brutale qui a fait son succès. Si certains choix peuvent diviser, cette incursion dans le passé offre une nouvelle perspective sur le Slayer et son combat éternel contre les forces de l’enfer.
Un pari fou : envoyer un tueur de démons dans une époque où on mourait à 30 ans d’une écharde mal placée. Mais ça fonctionne. L’univers est cohérent, le gameplay brut de décoffrage, et le Slayer toujours aussi antipathique — ce qui est sans doute son plus grand charme.
Certains puristes hurleront à la trahison de l’esprit originel, mais ils le feront depuis leur cave, armés d’un mug Doom II et d’un vieux clavier IBM. Pour les autres, The Dark Ages est une cure de jouvence… façon Inquisition.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site officiel : https://doom.bethesda.net/