On pensait qu’Hollywood avait atteint le fond avec Mortal Kombat : Annihilation ou Super Mario Bros (la version champignon hallucinogène de 1993), mais il restait un hors-piste à explorer : celui de Riders Republic. Ubisoft a annoncé fièrement l’adaptation cinématographique de son simulateur de sports extrêmes, où l’on peut faire du VTT en slip léopard ou du wingsuit sur un jetpack nucléaire. Le film promet d’être un savant mélange de « Fast & Furious », « Les Bronzés font du ski », et une pub Red Bull sous LSD.
Le synopsis ? Des jeunes riders s’affrontent pour devenir les rois d’un monde ouvert peuplé de montagnes texturées en 4K, avec des dialogues probablement écrits sous caféine pure :
– « Tu crois que t’es le boss du canyon ? Moi, je ride l’existence, frère. »
L’Académie des Oscars hésite déjà entre « Meilleure comédie non-intentionnelle » et « Meilleur film que personne n’avait demandé ».
Un casting de haut vol (littéralement)
D’après nos sources imaginaires mais néanmoins fiables, le casting serait composé d’influenceurs TikTok, d’ex-candidats de Koh-Lanta recalés pour dopage au sucre, et d’un caméo de Vin Diesel en moniteur de parapente. Le rôle principal serait incarné par un acteur « énergique et athlétique », c’est-à-dire n’importe quel mec de 22 ans avec une mâchoire carrée et un abonnement chez Basic Fit.
Pour l’authenticité, les acteurs effectueront eux-mêmes les cascades, jusqu’à ce que la première fracture ouverte les renvoie illico au fond vert de Burbank. Mais qu’importe ! L’objectif n’est pas de faire un bon film, mais de faire du bruit. Ubisoft espère ainsi relancer l’intérêt pour Riders Republic, qui, malgré ses 47 mises à jour et ses DLC sur les tenues de licorne, peine à convaincre au-delà des trois streamers fans de BMX.
Un partenariat stratégique avec Red Bull, GoPro et l’Assurance Maladie
Ce n’est pas un film, c’est un plan marketing. Avec un budget estimé à « assez pour crasher un drone par jour », Ubisoft entend transformer chaque scène en clip sponsorisé. Le héros boira une Red Bull avant de sauter d’une falaise, déclamera une réplique pseudo-profonde sur « la liberté des sommets » pendant un ralenti sponsorisé par GoPro, et finira aux urgences avec une pub pour le Samu à la clé.
Ubisoft a également prévu une sortie en VR, pour les spectateurs souhaitant vomir en 360°. Une version « expérience immersive » où vous sentez le vent, la peur, et le regret de vos 18 CHF (francs suisses) dépensés au cinéma.
Une date de sortie aussi floue que les textures du jeu en ultra
La sortie est prévue pour « bientôt », c’est-à-dire entre « quand ils trouveront un réalisateur » et « juste après que le projet soit discrètement annulé ». En coulisses, plusieurs scénaristes anonymes planchent déjà sur une intrigue crédible. À ce jour, ils ont une intro (« Un rider tombe dans un ravin »), un climax (« Le même rider tombe dans un autre ravin ») et une fin alternative (« Le rider meurt, respawn, et recommence »).
On murmure que Netflix, toujours friand de concepts absurdes et de clients insomniaques, pourrait racheter les droits. La série dérivée serait en préparation sous le nom Riders Republic : Origin of the Helmet, une origin story d’un casque de snowboard conscient qui philosophe sur l’absurdité de l’existence.
Conclusion : Vers l’infini et au-delà du bon goût
Ubisoft ne s’arrête plus. Après Assassin’s Creed (le film), The Division (le projet oublié), et Just Dance : le spectacle de maternelle sous acide, Riders Republic s’invite sur grand écran, ou petit écran, ou écran cassé, on ne sait plus trop.
Ce qui est certain, c’est que dans cette ère post-cinématographique où les jeux deviennent films et les films deviennent jeux mobiles, Riders Republic : Le Film s’annonce comme un ovni dopé au Monster, lancé à pleine vitesse vers la falaise de la créativité. Et nous, attachés à nos fauteuils comme à un télésiège défectueux, on regarde ça avec une bière, du popcorn… et une douleur sourde à l’âme.