Auxerre : un palais romain de 4 000 m² refait surface, et nos ancêtres savaient vivre grand

par | Juin 28, 2025 | Actualité Retournée, Insolite | 0 commentaires

Crédit image : Vue depuis l’ouest sur l’hypocauste (système de chauffage par le sol) et le sol des thermes de la villa // Christophe Fouquin, Inrap

Le 5 juin 2025, Inrap a révélé les vestiges d’une gigantesque villa gallo‑romaine à Sainte-Nitasse, à 3 km au sud d’Auxerre. Une demeure ancienne, mais avec un plan digne d’une résidence secondaire impériale : près de 4 000 m² de luxe brut, mosaïques, thermes privés, fontaine, hypocauste… nos ancêtres savaient vraiment recevoir. Cette découverte majeure repositionne Auxerre comme carrefour historique, bien au-delà de ses clubs de foot et de sa moutarde artisanale.

Un site qui en impose

Les fouilles préventives se déroulent dans le cadre de la future liaison routière Sud d’Auxerre. Or, au lieu de simples remblais ou de cailloux poussiéreux, les archéologues sont tombés sur un véritable pars urbana – la partie résidentielle, richement aménagée – entourée d’une pars rustica agricole. Le tout est clos par un mur périmétrique, autour d’un jardin carré, avec fontaine centrale et bassins en bonus, le tout façon glamour antique version Yonne.

Thermes, hypocauste et chauffage central – avant l’heure

Mosaïques au sol, chambre à hypocauste (chauffage par le sol), espace pour thermes privés… on ressent déjà l’ambiance cosy chapeautée d’un parfum de marbre chaud. On imagine les habitants romains sirotant leur posca en admirant la vapeur s’échapper doucement, à mi-chemin entre spa et villa de vacances. Autant dire que les Romains avaient la notion de confort bien avant l’invention du carrelage imitation marbre.

Trois fois plus grand que ton salon

Vous pensiez que votre salon XXL était impressionnant ? Avec ses 4 000 m², la villa faisait le double voire le triple de ce que la plupart d’entre nous habitent au XXIᵉ siècle, surtout à Paris. C’est plus grand que certains petits châteaux modernes, et probablement plus fonctionnel qu’un duplex dans le 16ᵉ sans ascenseur. Pas étonnant que les archéologues la comparent à un « petit Pompéi » gaulois.

Occupé entre le Ier et IIIᵉ siècle

Datée des Ier–IIIᵉ siècles, l’élégante bâtisse témoigne d’une occupation longue et stable. Deux à trois phases de construction ont même été identifiées – comme si, à chaque printemps, on décidait d’ajouter un étage à sa maison-type romaine. Cela montre que même à l’époque, l’immobilier était une passion, avec travaux inclus.

Médiévale en bonus

Originalité locale : le site abrite aussi des vestiges médiévaux du XIIIᵉ siècle, accolés à la villa antique. Une preuve que, même au Moyen Âge, on trouvait judicieux d’envahir les belles adresses romaines. On peut dire que les siècles passent, mais le bon goût, lui, reste fidèle à la pierre apparente.

Journées archéologiques en direct

Dimanche 15 juin, à l’occasion des Journées européennes de l’archéologie, le public a pu visiter gratuitement le chantier de la villa, avec navettes depuis Auxerre. Une occasion unique de poser un pied dans un salon romain : hypocauste compris, sans avoir besoin de sandales en cuir. Les visiteurs sont repartis avec des étoiles plein les yeux… et un léger coup de soleil gaulois.

Mi-archéologie, mi-bande dessinée

L’histoire est quasi comique : un chantier banal, censé relier une déviation, se transforme en découverte royale. Résultat : les engins BTP attendront la fin septembre, le temps que nos ancêtres gallo-romains soient tout à fait exhumés. Comme quoi, il suffit d’un coup de pelleteuse au bon endroit pour ressusciter deux mille ans de standing.

Conclusion : la villa des Milliardaires antiques

Pendant que le XXIᵉ siècle s’enferme dans des appartements de 60 m² avec balconnet, une classe aisée de la Gaule romaine vivait dans 4 000 m², chauffage intégré, et fontaine personnelle. Entre jardins, thermes et mosaïques, on se dit que la prochaine villa à visiter vaudra bien un détour en Yonne – et peut-être une demande d’asile temporel.

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Écrit par : Balti

Un gars comme les autres : un pied dans l’informatique, l’autre dans la satire. Ni influenceur, ni prophète — juste un passionné de mots qui préfère rire que pleurer en lisant l’actu. Avec un peu de second degré, beaucoup de mauvaise foi (bien dosée), et l’envie de secouer les certitudes, je retourne les infos comme des crêpes, pour faire apparaître ce qu’on cache dessous. Pas là pour plaire à tout le monde. Juste pour faire réfléchir… ou sourire. Et parfois les deux.

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