Le 15 juin 2025, les autorités québécoises ont levé le voile sur une affaire aussi croustillante que consternante : un policier de la Sûreté du Québec a été suspendu pour avoir simulé plus de 100 heures de télétravail. En d’autres termes, il a passé ses journées à cliquer frénétiquement… mais pas forcément sur des rapports.
Le télépatrouilleur de l’année
Selon les informations rendues publiques par Radio-Canada et confirmées par les autorités internes, l’agent en question, dont le nom n’a pas été révélé, aurait déclaré avoir travaillé à distance durant 103 heures entre mai 2022 et octobre 2023. Une période durant laquelle il était censé produire des tâches administratives. À la place, il aurait surtout perfectionné l’art de paraître occupé sans jamais quitter son pyjama.
Les rapports internes révèlent qu’aucune preuve tangible n’a permis de démontrer un travail réel pendant ces heures. Pas de courriels, pas de dossiers remplis, pas de réunions virtuelles… même pas un fond Zoom avec une bibliothèque en carton. Bref, du télétravail en mode furtif.
Une enquête interne… pas très virtuelle
L’inspection interne de la Sûreté du Québec a donc mené une enquête approfondie, probablement menée par de vrais humains dans de vrais bureaux. L’objectif : vérifier si l’agent était en mesure de justifier ses horaires. Spoiler : non. Il n’était pas « connecté » au travail, ni « actif », ni même « en train de faire semblant ».
À la fin de l’enquête, la direction a statué : l’agent a été suspendu sans solde pour 32 jours. Un tarif plutôt doux pour une centaine d’heures de sieste déclarée. Cela revient à peu près à une punition de 18 minutes par heure fraudée. Même les horodateurs sont plus stricts.
Réactions à chaud… devant le micro-ondes
Dans les couloirs (climatisés) des postes de police, l’affaire fait grincer des dents. Certains collègues dénoncent une atteinte à l’intégrité de la profession, quand d’autres, plus fatalistes, admettent à demi-mot : « Il a juste poussé le concept de télétravail à son ultime niveau spirituel. »
Sur les réseaux sociaux, l’affaire a vite déclenché une avalanche de commentaires. On y lit : « On a enfin trouvé le boss final du télétravail » ou encore « Il mérite un prix Nobel du farniente ». Certains suggèrent même de lui confier un poste de consultant dans les RH pour détecter les futures fraudes… à distance, bien entendu.
Une faille dans le système ?
L’affaire met en lumière une réalité plus large : l’absence de mécanismes de contrôle efficaces pour le télétravail dans certaines fonctions publiques. La pandémie a bousculé les habitudes, mais visiblement, les outils de supervision n’ont pas tous suivi. Quand l’État offre la confiance, certains en font un oreiller moelleux.
Ironie ultime : dans son formulaire de justification, le policier aurait inscrit « rédaction de rapports » comme activité principale. On ignore s’il s’agissait de rapports météorologiques, gastronomiques ou simplement de ses impressions sur les rediffusions de District 31.
Conclusion : 103 heures d’oisiveté à l’état pur
Cette affaire, aussi absurde qu’authentique, rappelle que le télétravail, c’est aussi une question de responsabilité. Un policier qui simule son activité, c’est comme un feu rouge qui clignote en bleu : ça ne fait pas sens.
À l’heure où le Québec débat encore des modalités de travail à distance, l’agent fantôme au clavier invisible devient le symbole inattendu des dérives modernes. Il nous rappelle que parfois, derrière chaque table de cuisine transformée en bureau… se cache un coussin, un Netflix ouvert et un devoir citoyen en veille prolongée.