WEST, ou comment faire bouillir l’univers sans cafetière
Cocorico atomique ! Le tokamak WEST, situé à Cadarache (dans les Bouches-du-Rhône, juste entre le rosé et le plutonium), vient de maintenir un plasma à très haute température pendant 1 337 secondes. Oui, 1 337, comme dans le bon vieux « leet speak » des gamers. Coïncidence ou message caché pour Elon Musk ? On vous laisse paranoïer.
Le plasma en question, chauffé à plus de 150 millions de degrés Celsius, est plus chaud que n’importe quelle conversation sur la réforme des retraites. L’objectif ? Prouver que la fusion nucléaire — ce Graal énergétique censé reproduire le fonctionnement du Soleil — n’est pas qu’un projet PowerPoint pour ministres en manque de subventions.
1 337 secondes, soit 22 minutes de gloire pour la science
Les scientifiques sont euphoriques : jamais un tokamak à composants tungstène n’avait tenu aussi longtemps avec un plasma stable. Pour le commun des mortels, cela reste moins impressionnant qu’un iPhone qui tient une journée entière, mais dans le monde nucléaire, c’est l’équivalent d’un marathon… en lévitation… au milieu d’une tornade de feu.
Le précédent record de WEST était d’environ 6 minutes. Autant dire que là, on a triplé les espoirs et les risques d’attraper un coup de soleil par l’intérieur. Le tokamak a tenu bon, contrairement à l’équipe de veille, dont certains membres ont fondu dans leur chaise par pure tension psychologique.
La fusion nucléaire : toujours propre, toujours théorique
Le but ultime de ces expériences est de faire de la fusion nucléaire une source d’énergie propre et illimitée, comme un panneau solaire sous Red Bull. En gros, créer de l’électricité sans déchets, sans uranium, et sans avoir besoin d’un hamster dans une roue géante.
Mais attention : on ne produit toujours aucun kilowatt réellement exploitable pour alimenter autre chose que des graphiques PowerPoint. La fusion reste un concept magnifique, mais toujours moins rentable qu’un panneau solaire sur le toit d’un Lidl.
Et ITER dans tout ça ? Patience, ça fusionne lentement
Le tokamak WEST joue en quelque sorte le rôle de beta testeur pour le grand projet ITER, le monstre nucléaire international en construction à quelques kilomètres de là. ITER, pour rappel, est le seul projet où l’on construit un mini-soleil… en espérant qu’il n’explose pas avant 2080.
Les ingénieurs français se veulent rassurants : « On avance bien, et ce record montre que la fusion, c’est possible. » Ce qui, en langage scientifique, se traduit par : « on a encore besoin de 40 ans, 12 milliards d’euros, et d’une équipe qui ne prend pas de congés. »
Conclusion : 1 337 secondes d’espoir et de surchauffe
Dans un monde où les forêts brûlent, où les glaciers pleurent et où les Tesla explosent sans prévenir, la fusion nucléaire reste notre fantasme le plus chaud… et le plus lent. Mais avec 1 337 secondes de plasma, la France nous prouve qu’on sait encore faire rêver, chauffer, et jouer avec les lois de la physique — sans pour autant éclairer une ampoule IKEA.
On n’est peut-être pas encore sortis du nucléaire, mais au moins, on y entre… avec style.