Meta persiste (encore et toujours) dans la réalité virtuelle : une vision futuriste qui peine à prendre forme
Chaque année, c’est un peu la même scène : Mark Zuckerberg monte sur scène à l’occasion de la conférence Meta Connect, les yeux brillants d’enthousiasme, et nous explique pourquoi la réalité virtuelle et augmentée va révolutionner nos vies. Le problème, c’est que ça fait maintenant plusieurs années qu’il nous fait le coup… et qu’on continue, pour la plupart, à préférer scroller TikTok sur un écran plat plutôt que de nous coiffer d’un casque futuriste.
Mais rien n’y fait : malgré les milliards engloutis (et on parle de pertes financières, pas d’investissements rentables), Meta s’accroche à son rêve comme un gamer à sa manette un samedi soir sans rendez-vous. Et cette année encore, Zuckerberg a présenté une nouvelle salve de gadgets high-tech censés nous convaincre, une bonne fois pour toutes, d’abandonner nos bons vieux smartphones.
Les nouveautés de l’année : entre immersion et indiscrétion
🕶️ Quest 3S
Premier sur la liste : le Quest 3S, un casque de réalité virtuelle censé être « plus immersif que jamais ». En d’autres termes, un nouvel outil pour fuir un monde bien trop réel et morose. Imaginez : vous rentrez du boulot, lessivé, et au lieu d’affronter la vaisselle ou vos notifications WhatsApp, vous vous glissez dans un univers parallèle où vos collègues n’existent pas. Tentant, non ? Reste à savoir si vous serez encore capable de trouver la table basse sans vous exploser le genou.
👓 Lunettes Ray-Ban Meta
Deuxième gadget : les nouvelles lunettes connectées Ray-Ban, désormais boostées à l’intelligence artificielle. Elles peuvent prendre des photos, enregistrer de l’audio, répondre à vos questions, et probablement écouter vos conversations au passage. C’est un peu comme avoir un assistant Google intégré à vos sourcils. Pratique pour immortaliser un concert ou demander la météo, un peu moins pour préserver votre vie privée.
🧠 Prototype Orion
Et enfin, le fameux Prototype Orion : des lunettes de réalité augmentée qui ambitionnent de superposer des hologrammes à votre quotidien. Besoin d’une flèche dans votre champ de vision pour trouver la boulangerie ? C’est prévu. Envie de voir des fenêtres virtuelles flotter devant vous dans la rue ? C’est dans les cartons. Le tout pour rendre le réel encore plus… disons, « chargé visuellement« . L’enfer, c’est peut-être juste trop d’infos superposées.
Mais alors, pourquoi tant d’acharnement ?
La question se pose. Pourquoi Meta s’entête-t-elle à nous vendre un avenir que peu d’entre nous semblent désirer ? Pourquoi continuer à injecter des milliards de dollars dans une technologie dont l’adoption reste marginale ? Zuckerberg, lui, semble y croire dur comme fer. Pour lui, il ne s’agit pas d’un caprice technologique, mais d’une « inévitable évolution« . Un peu comme les pantalons taille basse dans les années 2000 : on n’était pas prêt, mais c’est arrivé quand même.
Il est persuadé qu’un jour, nous remplacerons nos téléphones par des lunettes connectées, voire par des casques encombrants. Après tout, pourquoi garder un appareil léger et discret dans sa poche, quand on peut afficher ses messages dans l’air avec un accessoire qui vous donne l’allure d’un cyborg sous caféine ?
Les (nombreux) obstacles sur la route du métavers
Bon, soyons honnêtes. Il y a quand même quelques petits détails à régler. À commencer par le matériel : les casques restent imposants, pas toujours confortables, et souvent hors de prix. Ensuite, il y a l’acceptabilité sociale. Difficile de tenir une conversation normale quand votre interlocuteur porte un appareil qui semble tout droit sorti d’un film de science-fiction fauché.
Et puis, il y a un point que Meta semble sous-estimer, le fait que : les gens n’en veulent pas vraiment. Pour beaucoup, la réalité augmentée ou virtuelle reste un gadget, amusant cinq minutes, puis relégué au placard entre un drone inutilisé et un stepper de téléachat.
Conclusion : un futur en attente d’adhésion
En résumé, Meta continue d’y croire, envers et contre tout. L’entreprise mise sur un avenir où nous serons tous équipés de lunettes, de casques et d’assistants IA vocaux, vivant entre deux dimensions, un œil dans le monde réel, l’autre dans le métavers. C’est beau, c’est ambitieux, c’est… pas pour tout de suite.
En attendant, nous sommes nombreux à rester attachés à nos bons vieux smartphones. Ces rectangles magiques, familiers, fiables, qui ne nécessitent ni batterie externe pour la journée, ni recalibrage spatial. Peut-être que le futur est à nos portes. Mais pour l’instant, on n’est pas encore tout à fait prêts à les ouvrir en casque VR