Le 13 avril dernier, un canard a été flashé à 52 km/h dans une zone limitée à 30 km/h à Köniz, dans le canton de Berne. L’oiseau, qui volait en rase-mottes, a déclenché le radar, laissant les autorités perplexes quant à la procédure à suivre. « Il pourrait même s’agir d’un récidiviste » (24Heures.ch).
Un excès de vitesse aviaire
Selon les données du radar, le canard dépassait de 22 km/h la limite autorisée. Après déduction de la marge d’erreur de 5 km/h, il restait tout de même 17 km/h au-dessus de la limite. La commune de Köniz a partagé l’incident sur Facebook, s’interrogeant avec humour : « Mais à qui envoyer l’amende ? » Le flash, d’abord cru déclenché par une moto, a surpris les agents municipaux lorsqu’ils ont découvert la photo de l’auteur : un colvert, regard digne, ailes tendues, lancé à pleine vitesse.
Une tendance inquiétante ?
Ce n’est pas la première fois qu’un oiseau est flashé pour excès de vitesse. En 2016, un perroquet avait été pris à 43 km/h dans une zone 30 à Pirmasens, en Allemagne. Plus récemment, à Zurich, un rapace a aussi été flashé à 38 km/h.
L’Union Aviaire Suisse (UAS) dénonce une stigmatisation croissante des volatiles : « Nous ne sommes pas des délinquants, seulement pressés », aurait déclaré un pigeon sous couvert d’anonymat.
Vers une réglementation pour les oiseaux ?
Certain·es politicien·nes écologistes ont proposé la création de pistes de vol différenciées ou de zones 60 spécifiques aux oiseaux migrateurs. D’autres évoquent la nécessité de doter les volatiles de transpondeurs ou de radars anticollision. Les ornithologues, eux, rient jaune. « Un colvert avec une plaque minéralogique ? Pourquoi pas un contrôle technique pendant qu’on y est ? »
En attendant, le canard reste introuvable
Malgré les efforts des autorités, le canard en question n’a pas été identifié. Aucune information n’est disponible sur son origine ou sa destination. Peut-être était-il simplement en retard pour un rendez-vous galant ? Un avis de recherche a été lancé sur les réseaux sociaux : silhouette trapue, bec jaune, démarche suspecte.
Les habitants de Köniz, eux, se partagent entre fascination et inquiétude : « Et si les mouettes prenaient la relève ? » murmure un retraité local, regard tourné vers le ciel.
