Miami : Les poules prennent le contrôle, les humains picorent l’explication

par | Mai 29, 2025 | Actualité Retournée, Sciences & Nature | 0 commentaires

Group of colorful chickens in a natural farm environment.

Crédit image : Photo by Engin Akyurt //Pexels

Miami : soleil, palmiers, poules

Dans les rues de Miami, quelque chose a changé. Ce n’est pas le prix des loyers (il reste scandaleux), ni la température (toujours tropicale), ni même le nombre de chirurgies esthétiques au mètre carré (en hausse constante). Non, la nouveauté, c’est qu’on ne traverse plus sur les passages piétons… on attend que les poules veuillent bien libérer la voie.

Depuis plusieurs semaines, des centaines de gallinacées déambulent fièrement dans les rues de quartiers comme Little Havana, Coconut Grove ou Wynwood, avec l’assurance d’un rappeur en Lamborghini. Elles ne fuient pas. Elles ne paniquent pas. Elles règnent. Et le plus étonnant ? Personne ne semble vraiment vouloir les virer.

Retour vers le bec : une histoire enracinée

Contrairement à ce que pourrait croire un citadin convaincu que la volaille appartient uniquement aux menus Uber Eats, les poules font partie du patrimoine vivant de certains quartiers de Miami. Notamment à Little Havana, où la communauté cubaine a toujours considéré ces oiseaux comme des compagnons du quotidien. Certaines sont même des mascottes locales. Résultat : elles sont protégées par la loi, ce qui leur confère une immunité digne d’un ancien président américain.

Le problème, c’est qu’elles se sont multipliées. Beaucoup. Un peu comme les influenceurs Instagram : on pensait en croiser une ou deux, et maintenant elles sont partout, posant, jacassant, et gênant la circulation.

Urbanisme contre urbanacés

Entre deux scooters électriques et trois SUV climatisés, les volatiles se promènent tranquillement, picorant mégots, restes de tacos et miettes de capitalisme. Plusieurs riverains se plaignent désormais de nuisances : bruit de caquètements matinaux, fientes artistiques sur les pare-brises, tentatives d’intimidation par des coqs convaincus d’être les vrais propriétaires du quartier.

La mairie, de son côté, marche sur des œufs. Interdire les poules ? Impensable : ce serait s’attaquer à une tradition locale. Les déporter ? Et les envoyer où ? À Tampa ? Déjà que là-bas, les alligators règlent les embouteillages à leur façon.

Poule ou pouvoir ? Le débat fait « rage« 

Dans une conférence de presse organisée en urgence (et perturbée par le passage d’un coq nommé “El Jefe”), la maire de Miami a déclaré :

“Nous comprenons les préoccupations des citoyens. Mais rappelons que ces poules sont un symbole culturel important. Nous devons coexister.”

Traduction : “On ne sait pas quoi foutre avec ces poules, mais elles votent peut-être, alors on va pas les froisser.”

Les avis, sur le terrain, sont partagés. Certains habitants ont adopté leur poule de quartier, lui donnent un prénom, un collier et parfois même un compte TikTok (le plus populaire s’appelle « Carmen la Cluck »). D’autres rêvent d’un plan d’éradication par drone, ou à défaut, d’un barbecue communautaire.

Tourisme en bec libre : le nouveau business

Les agences de tourisme n’ont pas tardé à flairer l’opportunité. Des circuits “Chicken Walks” sont organisés, où les visiteurs peuvent suivre les poules locales dans leurs itinéraires préférés. Selfies, interactions, et même “séances de méditation en présence de coqs alpha” sont proposés. Miami devient officiellement la seule ville au monde où une poule peut déclencher un embouteillage et recevoir une standing ovation pour ça.

Des influenceuses posent désormais avec des poules “naturelles, pas retouchées par la chirurgie”, en opposition aux stéréotypes miaméens. Le hashtag #PoulaMiami fait fureur sur X (ex-Twitter), Instagram et OnlyPouls (oui, c’est une vraie parodie de site, pour les fétichistes de la plume libre).

Conclusion : Le chaos, version cot-cot

Pendant que les humains se perdent en réglementations, en débats culturels et en tentatives de cohabitation avec les plumes au vent, les poules, elles, avancent. Elles grattent, elles picorent, elles se reproduisent avec un enthousiasme désinhibé. Et surtout, elles s’en foutent.

Dans un monde où les crises climatiques, politiques et sociales se bousculent, il fallait bien qu’un jour, la nature décide de reprendre le contrôle à coups d’ergots. Miami, capitale mondiale du plastique, se voit désormais rappelée à l’ordre par des animaux dont l’intelligence collective dépasse parfois celle du conseil municipal.

Et franchement, on les comprend. Si vous aviez vu le prix des loyers à Miami, vous aussi, vous auriez choisi de vivre dans la rue. Même en plumes.

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Écrit par : Balti

Un gars comme les autres : un pied dans l’informatique, l’autre dans la satire. Ni influenceur, ni prophète — juste un passionné de mots qui préfère rire que pleurer en lisant l’actu. Avec un peu de second degré, beaucoup de mauvaise foi (bien dosée), et l’envie de secouer les certitudes, je retourne les infos comme des crêpes, pour faire apparaître ce qu’on cache dessous. Pas là pour plaire à tout le monde. Juste pour faire réfléchir… ou sourire. Et parfois les deux.

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