Monterrey, 2025 — Si vous pensiez que le Cybertruck ne servait qu’à impressionner des influenceurs sur Instagram ou à écraser des biches sur la route 66, détrompez-vous. Au Mexique, ces tanks futuristes signés Tesla sont désormais déployés contre les narcotrafiquants. Et pour la première fois dans l’histoire de l’automobile, une voiture conçue pour survivre à un lancer de boule de bowling servira à esquiver des rafales de kalachnikov.
Le futur, c’est maintenant (et il a des portières pare-balles)
Dans l’état de Nuevo León, au nord du Mexique, la police a officiellement commencé à utiliser des Tesla Cybertrucks blindés pour ses opérations anti-drogue. Pourquoi ? Parce qu’on n’arrête pas un cartel avec un vieux pick-up Ford de 2002, surtout quand l’ennemi roule déjà en Humvee volé à l’armée.
Ces Cybertrucks ont été modifiés avec des protections balistiques et des tourelles amovibles (oui, comme dans GTA), le tout financé par un budget local probablement retiré aux écoles ou aux hôpitaux. Mais après tout, c’est logique : à quoi bon éduquer les enfants s’ils ne vivent pas assez longtemps pour passer l’examen de géographie ?
Le plus ironique ? Elon Musk a félicité les autorités mexicaines sur X (anciennement Twitter, devenu plateforme officielle du cyber-délire collectif), déclarant fièrement :
« The Cybertruck is the future of law and order. Literal Mad Max shit. » (Qu’on pourrait traduire par : « Le Cybertruck est l’avenir de la loi et de l’ordre. Une véritable merde à la Mad Max. »)
Une phrase qu’on brodera très prochainement sur les uniformes de la police mexicaine. En Comic Sans.
Du cyber à la poudre : quand la science-fiction rencontre la cocaïne
Le paradoxe est savoureux : des véhicules conçus dans la Silicon Valley par des ingénieurs sous caféine bio, sont désormais utilisés pour tirer à balles réelles sur des narcos armés jusqu’aux dents, dans des villes où même les tacos sont potentiellement surveillés par des drones.
Le Cybertruck, avec ses lignes droites comme un trip de kétamine et son pare-brise incassable (sauf quand Elon le touche), devient malgré lui le nouveau symbole de la guerre contre la drogue. Un véhicule conçu pour survivre à l’apocalypse environnementale, utilisé dans une apocalypse sociale bien réelle.
Rappelons que dans certaines régions du Mexique, les cartels disposent de matériel militaire, d’unités paramilitaires et d’un sens de la logistique qui ferait rougir Amazon. Face à ça, la police avait besoin d’un miracle. Elle a eu… Tesla.
Elon Musk, fournisseur officiel de Batmobiles pour shérifs désespérés
Le plus beau, c’est que tout ça arrange Musk. Pour lui, voir ses Cybertrucks en pleine guerre contre les cartels, c’est comme voir ses enfants participer à Koh-Lanta. Ça fait de belles stories. L’homme n’a pas inventé la guerre contre la drogue, mais il vient d’inventer le branding tactique. Chaque balle tirée à partir d’un Cybertruck, c’est une pub gratuite.
Et pendant ce temps, la bourse applaudit. L’action Tesla grimpe. Les fans de Musk rêvent déjà d’une édition spéciale “Sinaloa Edition” avec lance-roquettes en option. Bientôt, Amazon proposera une version Lego à monter soi-même : 2 300 pièces et une mini-mitraillette en bonus.
Conclusion : Quand la lutte contre la drogue roule à l’électricité
Dans un monde où les institutions s’effondrent plus vite que les batteries de téléphones usagés, voir un Cybertruck chargé de policiers défoncer une porte de cartel, c’est peut-être la métaphore parfaite. La technologie ne résout plus les problèmes, elle les maquille en spectacle. Comme un épisode de Black Mirror, sauf que c’est diffusé en direct depuis les rues de Guadalajara.
Ce n’est plus une guerre contre la drogue. C’est une pub Apple sur fond de mitraille. Le progrès roule à 100 km/h sur des pneus tout-terrain, entre deux détonations de grenades artisanales. Et pendant que la police essaie de rester connectée au Wi-Fi de la justice, les narcos, eux, n’ont jamais été aussi bien équipés.
Moralité ? Quand la société est en train de cramer, Elon vend les extincteurs. En acier inoxydable. Autopilot activé.