Uber et WeRide prennent les rênes, sans mains
C’est officiel : les premiers robotaxis autonomes d’Uber et WeRide viennent de débarquer à l’aéroport de Zurich. Leur mission ? Transporter le personnel de l’aéroport… parce que les voyageurs, c’est trop compliqué pour une bêta publique. Pour l’instant, ces navettes sans conducteur se déplacent sur une boucle fermée, entre deux hangars, pendant que des ingénieurs suisses stressent à chaque virage comme si une Rolex était en jeu.
Selon les deux entreprises, cette première en Suisse « marque une avancée importante dans la mobilité autonome ». Selon les bagagistes, elle marque surtout le début d’une ère où les voitures auront plus de pause café que les employés.
Une révolution suisse… limitée à un rond-point
Il faut tout de même préciser que pour l’instant, les robotaxis ne sortent pas vraiment de l’aéroport. Leur autonomie ressemble à celle d’un aspirateur Roomba : efficace, mais dans un périmètre ridicule. Un membre du personnel a d’ailleurs tenté de faire un détour pour récupérer un pain au chocolat à la cafétéria — la voiture a simplement éteint ses phares et refusé de repartir, par principe.
Mais selon WeRide, tout ça est « normal » : la phase de test doit démontrer que même en Suisse, les voitures peuvent arriver à l’heure sans râler. Un concept encore théorique chez les chauffeurs Uber humains.
Un robot qui parle quatre langues… sauf le suisse-allemand
La voiture est équipée d’une intelligence artificielle capable de comprendre l’anglais, le mandarin, l’allemand standard et, curieusement, l’espagnol. Pourquoi pas le suisse-allemand ? Selon les développeurs :
« Même une IA dopée à l’azote liquide ne peut pas comprendre un dialecte qui change tous les 7 kilomètres. »
À la place, le robot répond par défaut en anglais poli et avec une voix qui rappelle vaguement Siri sous anxiolytiques. Mais c’est parfait pour le personnel de l’aéroport, qui avait justement besoin d’un véhicule sans opinions, sans musique à fond, et sans commentaires sur la météo.
L’autonomie : pour éviter les syndicats ?
Certaines rumeurs évoquent une stratégie à long terme d’Uber pour supprimer progressivement tout être humain de l’équation. D’abord les chauffeurs, ensuite les clients, et enfin peut-être les routes elles-mêmes. Des voix syndicales s’élèvent déjà, craignant qu’un jour les robots ne commencent à négocier des horaires plus souples qu’eux.
À l’aéroport de Zurich, on murmure que ces voitures sans chauffeur sont plus ponctuelles, plus propres, et surtout plus silencieuses que les Fiat Panda thermiques de 2003 habituellement utilisées. Mais on attend toujours la première plainte d’un robot-taxi : « Je refuse de conduire cet agent de sécurité, il sent le poulet froid. »
Conclusion : Le futur n’a plus de volant
À Zurich, même les véhicules veulent une retraite anticipée. Alors que les robotaxis font leurs premiers tours de piste, on comprend que le progrès technologique ne consiste pas à aller plus loin, mais à tourner en rond en toute autonomie, avec un grand sourire algorithmique.
Et dans cette Suisse toujours trop propre pour l’anarchie, la rébellion viendra peut-être un jour… d’un pare-choc en fibre de carbone.